Comment faire face à des pannes électriques
Fiches conseils

Comment faire face aux pannes électriques courantes ?

Il est toujours utile de rappeler 2 impératifs pour faire face aux pannes électriques, puisqu’il faudra intervenir sur l’installation pour apporter des réparations :

  • Couper l’alimentation électrique
    De préférence en agissant sur le disjoncteur principal, le meilleur moyen d’échapper aux risques d’électrocution et de court-circuit leur de l’intervention.
  • Respecter les Normes en vigueur
    Tout travaux sur le réseau électrique doit respecter les contraintes de la norme NF C 15-100.

Même une installation récente peut connaître des incidents, lesquels viennent contrarier l’usage quotidien que vous faites de vos appareils et équipements domestiques. S’il est vrai toutefois que le respect des normes évite ces déconvenues électriques, il n’en demeure pas moins vrai que la panne sera encore plus facilement détectable et réparable, ce que nous verrons en partie ici. Une installation exotique, donc non conforme, laisse toujours un sentiment de perplexité à l’électricien qui intervient dans le bâtiment.

Les normes servent à éviter la plupart des pannes électriques

La Norme NF C 15-100

Le B.A. BA de l’électricité était déjà énoncé avec beaucoup d’humour dans le film “On a retrouvé la 7ème compagnie“, avec notamment le respect des codes couleurs : « le fil vert avec le bouton vert et le fil bleu avec le bouton bleu ». Face à une intervention sur votre système, vous devez également respecter les couleurs des fils. Il en est de même pour la section des câbles électriques.
La norme NF C 15-100 impose des règles de sécurité, dont les couleurs.

La protection modulaire

D’une certaine manière, faire face aux pannes électriques consiste d’abord à les éviter. Une protection modulaire est nécessaire. Surtout si l’installation n’est pas mise à la Terre. Pour illustrer, vous allez rénover une salle de bain dans une maison ancienne, et le chantier projette de poser une VMC à double flux ainsi que des downlights dans un faux plafond sur rail. Un professionnel va tout d’abord vérifier la capacité du différentiel sur le tableau électrique : un disjoncteur différentiel à haute sensibilité d’au moins 30 mA est indispensable.

Un bricoleur peut malheureusement sauter cette étape, de qui peut générer des problèmes de surintensité dans l’absence de conformité. Pour le moins. C’est pourquoi le respect des normes est un point majeur dans une intervention sur l’installation domestique.

Quel type de protection choisir ?

Pour protéger les différents circuits des risques électriques, la protection mise en œuvre doit être conforme aux équipements reliés au système :

  • Les prises de courant et l’éclairage
    Du matériel de type AC est nécessaire
  • Pour les circuits spécialisés
    Acheter du type A est obligatoire pour protéger les circuit où sont branchés la plaque de cuisson, le frigo, le congélateur, le lave-vaisselle, le lave-linge, la borne de recharge ou tout simplement une prise de recharge d’une voiture électrique, etc.

La fin d’un trouble

Par extension, la mise à la Terre et la masse sont souvent une confusion dans l’esprit des non-professionnels : la masse correspond à la carcasse métallique de l’appareil, et la prise de terre doit se fixer sur une masse.
Un disjoncteur divisionnaire doit aussi faire front en seconde vague, pour chaque circuit. Bien sûr l’ampérage dépend de l’usage.

La base pour appréhender un fil électrique

Un nombre maximal d’équipements est à respecter, en tenant compte de la section du câble et de l’intensité du disjoncteur. A titre d’illustration, une section de câble de 1,5 mm au minimum est requise pour l’éclairage. Sachant que la Norme impose un nombre de point de raccordement maximal pour cette section de conducteur.

Si vous avez à changer un fil électrique suite à une panne quelconque, veillez à respecter la section initiale. N’allez pas chercher un fil souple pour le relier à un fil rigide avec un connecteur.
Ces conseils sont basiques, mais quand un électricien intervient sur une panne, il est fréquent qu’il ait des surprises…

Intervenir sur une panne électrique courante pour les débutants

Le bon sens fait les hommes capables (Napoléon Bonaparte)

Avant de sortir les outils de l’électricien, les professionnels font appel au bon sens. Ainsi pour un éclairage ne fonctionnant plus, il suffit d’essayer avec une lampe neuve pour voir si l’ancienne aurait grillé. Dans la négative, le branchement du luminaire sur une autre prise apporte une analyse complémentaire. Vérifier le disjoncteur est un autre contrôle, etc.

A moins que ce ne soit la pièce dans son ensemble qui ne soit plus alimentée ?

Toujours avant de sortir la mallette de l’électricien, vérifiez visuellement l’état des lieux. Si l’alimentation est Hors Service alors que fonctionnent plusieurs équipements simultanément dessus, le disjoncteur d’abonné est peut-être responsable : il peut couper l’alimentation générale en cas de dépassement de la puissance maximale souscrite. Ou est-ce l’interrupteur différentiel qui s’est enclenché ? Dans un cas vous avez eu une surcharge, dans l’autre une fuite. En cas de surcharge, vous installez un délesteur ou changez d’abonnement. S’il s’agit d’une fuite, il faut chercher l’origine de l’incident.

Ces simples exemples servent à montrer l’importance d’effectuer des contrôles, pour cibler la nature de la panne et la corriger.

Le multimètre est le stéthoscope de l’électricien !

Le multimètre a plusieurs fonctions : mesurer des différences de potentiel ou de résistance. Selon la position du sélecteur, vous recherchez si :

  • La conduction du courant ne serait pas coupée sur un fil électrique
  • La tension du courant continu est bonne
  • Un circuit domestique donne la bonne tension

Le multimètre s’utilise également pour tester un interrupteur. Quand il est déconnecté du circuit électrique, les pointes de l’appareil de contrôle vont sur les bornes de votre appareillage mural soupçonné de dysfonctionnement.

Un interrupteur ne fonctionne plus correctement

Les vérifications restent visuelles dans le cas d’une lampe qui clignote. Mais ce peut être auditif, avec l’interrupteur émettant un grésillement. En ce cas, il convient de vérifier le branchement des fils électriques, voire de le renouveler. Une pince coupante, un outil pour dénuder les fils électriques, et un tournevis isolé forment l’outillage basique à avoir dans toute habitation.
Les consommateurs débutants vont découvrir qu’un interrupteur classique possède 2 fils, alors qu’un va-et-vient en a 3. Vous voyez 2 fils rouges et 2 fils marrons sur un va-et-vient ? Ce sont 2 phases et 2 navettes, parce qu’il y a un repiquage. Il faut tester chaque fil, systématiquement.

Utilisation d'outils de mesure en cas de panne électrique

En attendant le passage de l’électricien, vous pouvez déconnecter l’interrupteur défaillant, ce qui vous permettra d’utiliser les autres placés sur le même circuit. Vous avez besoin d’un domino ou d’un Wago, sur lequel vous connectez ensemble le retour de la lampe (la phase) et une navette, puis l’autre fil de la seconde navette sur une borne à part. Cet accessoire électrique – le domino – est de toute façon toujours utile dans un logement, même pour intervenir sur un interrupteur de cordon d’un luminaire.

Conseil :

achetez différentes tailles de barrettes de connexion.

Et si la panne venait de la prise de courant ?

Si le souci ne vient pas de l’appareil enfiché dans la prise électrique, vos soupçons vont se déplacer rapidement sur cet appareillage mural. Sortez votre tournevis testeur de votre sacoche Facom, Klauke ou de la marque CK, ainsi qu’un tournevis isolé en présence d’obturateur (la prise est peut-être en panne, mais le courant est toujours dans les fils). Si le résultat est négatif, inversez les trous, vous n’aviez peut être pas trouvé la phase.

Si le résultat reste négatif, un tournevis plat isolé vous aide à ôter l’enjoliveur de la prise de courant. Après avoir tiré la prise à vous et rebranché l’alimentation électrique, prenez votre multimètre et procédez comme pour l’interrupteur.

La panne du télérupteur

Dans les grandes pièces et les grands couloirs, il est confortable d’installer au moins 3 boutons poussoir. Le télérupteur gère ce système d’éclairage depuis le tableau, en reliant un point d’éclairage à plusieurs appareillages muraux. Il peut d’ailleurs efficacement remplacer un va-et-vient.

Quand le problème semble venir d’un bouton-poussoir en particulier, procédez comme pour la réparation de l’interrupteur.

Si le télérupteur vibre sans cesse dans le tableau électrique, il n’est probablement pas en panne. C’est sans doute un bouton d’un des appareillages muraux qui reste coincé. La prochaine fois, choisissez un produit d’une marque reconnue, telles que Legrand, Schneider Electric et Debflex ! Remplacez simplement le produit défectueux.

Quand aucune des commandes locales ne fonctionne et que vous n’entendez pas le télérupteur se déclencher, l’origine de la panne est peut-être dans les dispositifs de protection que sont le différentiel et le divisionnaire. Dans la négative, il faut racheter un télérupteur neuf. Legrand, Finder et Schneider Electric proposent du matériel de qualité pour ce produit. Pour des modèles spécifiques, notamment un télérupteur temporisé ou un système radio, la marque Yokis vous comblera.

Bricoleur du dimanche ?

Avant de percer un trou dans une cloison, il faut utiliser un détecteur de matériaux. En le calibrant sur la détection des fils électriques, vous évitez d’endommager une gaine avec les conducteurs dedans. Pas de panique si l’installation saute parce que vous l’avez percé avec un foret ; il faut juste réparer cette étourderie.

Vous devez agrandir le trou en utilisant une scie cloche. Les marques Legrand, EUR’OHM, et Schneider Electric vendent par l’intermédiaire de votre grossiste en ligne du très bon matériel. Il vous faudra également une pince coupante pour sectionner la gaine et pouvoir tirer les fils.

Une pince demi-ronde à becs Facom est idéale pour manipuler la gaine et les conducteurs dans une boîte d’encastrement.

Pour relier de nouveaux les fils électriques, le matériel suivant est indispensable : pince à dénuder, tournevis plat et un domino. Achetez un cache pour recouvrir le trou fait à la scie cloche, de façon à pouvoir intervenir éventuellement dans la boîte d’encastrement une prochaine fois.

> La norme NF C 15-100 sur le site Legrand

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