Nouvelle norme environnementale RE 2020
Réglementation

Que dit la nouvelle réglementation environnementale RE 2020 ?

RE 2020 : Nouvelle Réglementation Environnementale

Dès 2020, la RE 2020 (déjà faussement appelée RT 2020 par habitude…) se substituera à la précédente réglementation RT 2012 qui est actuellement en vigueur depuis janvier 2013. Cette nouvelle réglementation environnementale devrait voir se développer de nouveaux standards concernant la construction de bâtiments. Elle est née des échanges durant le Grenelle Environnement.

Cette confusion entre RT et RE explique les orientation de la nouvelle réglementation. Elles ne sont plus uniquement thermiques, mais environnementales. Surtout environnementales même ! D’où le nécessité de bien parler de « RE 2020 ».

Voici plusieurs années que le groupe de Réflexion Bâtiment Responsable 2020-2050 (RBR 2020-2050) tente d’en définir les lignes cardinales. La notion d’empreinte carbone a fait son entrée dans la nouvelle réglementation. C’est un tournant historique en comparaison des précédente RT de 2000, 2005 et 2012.

La naissance du BEPOS

La RE 2020 se focalise comme les précédentes réglementations, sur la consommation d’énergie des bâtiments. Elle a pour objectif de réduire les 44% que représentent ce secteur. En termes de production de CO2, les bâtiments génèrent 25% du volume annuel français. Ce chiffre est énorme et justifie cette implication nationale. Il est donc devenu important de réaliser des bâtis moins énergivores sur le plan thermique. En effet, la majeure partie de la consommation vient de la production de chaleur.

La nouvelle réglementation environnementale concerne les nouveaux bâtiments construits à partir de 2020. L’objectif est de rendre ces constructions passives sur le plan thermique, voire énergétiquement positives. Autrement dit, un bâtiment devra produire plus d’énergie électrique qu’il n’en faudrait pour sa propre consommation. Cela pour couvrir ses propres besoins, et pour redistribuer le surplus dans le réseau dont il dépend. Ces bâtiments neufs deviennent des BEPOS. Pour illustrer, la limite maximale pour la consommation servant à produire de la chaleur est fixée à 12 kWhep/m²/an. C’est à dire 12 kilowatt/heure d’énergie primaire par m² et par an. La précédente réglementation fixait un seuil maximal de 50 kWh/m²/par an. Elle incluait une dérogation pour l’habitât collectif, leur permettant de consommer jusqu’à 57,5 kWh/m²/an. Mais cette dérogation n’est valable que jusqu’au 31 décembre de cette année.

Par conséquent, la nouveauté de la RE 2020 concerne principalement l’autoproduction d’énergie et la réduction du besoin d’en utiliser. Cela fait référence à l’isolation en priorité. Mais la qualité du matériel de chauffage et de production d’eau chaude est bien entendu concernée.

La RE 2020 impacte le choix du matériel électrique

Mais la nouvelle réglementation RE 2020 n’implique pas uniquement du bâtiment à énergie positive (ou BEPOS). Elle s’applique aussi aux maisons dites “passives”. Simplement, toutes ces nouvelles constructions doivent au moins produire de l’énergie pour s’auto-suffire sur le plan thermique. Cette exigence est devenue un objectif de base. Ce qui implique pour le consommateur de prendre en considération les énergies renouvelables au détriment des énergies fossiles. La consommation d’une énergie primaire est imposée pour l’eau chaude, le chauffage et les usages électriques tels que l’éclairage, les appareils électroniques et la ventilation.

Ceci suppose que les propriétaires de ces bâtiments pensent dores et déjà à du matériel moderne et performant. Et pour les accompagner dans cette lutte contre le gaspillage (puisque finalement cette nouvelle réglementation environnementale ne vise que cela si nous voulions synthétiser ses moyens), toute l’offre domotique avec ses modules de suivis, de détections et d’alertes concernant la consommation énergétique peut les accompagner très efficacement en aval.

En amont, le matériel reste le point focal. Sont concernés les gammes suivantes :

  • Les capteurs solaires thermiques pour la production d’eau chaude
  • Les panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité
  • Le chauffe-eau thermodynamique
  • Les radiateurs intelligents
  • Etc.

L’empreinte carbone

Certaines gammes sont respectueuses de l’environnement quant à l’empreinte carbone. En outre, leurs produits respectifs qui sont particulièrement performants. Par ailleurs, certains accessoires électriques vont devenir nécessaires ou très conseillés. Projetons-nous dans le cadre d’une économie d’énergie électrique qui passerait par le chauffage à bon escient d’une pièce de vie :

  • Un thermostat programmable
  • Une solution domotique
  • Un détecteur de présence
  • Un capteur solaire et crépusculaire pour utiliser l’automatisation des volets roulants. Cela permet de garder le confort thermique ou laisser rentrer les rayons solaires pour favoriser une chaleur plus naturelle
  • Etc.

Notez que l’utilisation de la lumière/chaleur naturelle est une des nouveautés introduite par la RE 2020. Or, l’ouverture/fermeture des volets roulants connectés est le seul moyen d’en optimiser aussi loin la portée. Et d’un point de vue confort, il n’y a pas mieux non plus.

Le principal poste de consommation électrique est en hiver. Cependant, la nouvelle réglementation environnementale RE 2020 n’a pas oublié de traiter le refroidissement du bâtiment en été. Pour garder l’exemple du sujet précédent, toutes produits évoqués ci-dessus de façon générique restent pertinents pour refroidir. Aussi, leur installation produira vite les effets escomptés, et leurs prix sont tout à fait accessibles.

Et pour tout ce qui photovoltaïque, le matériel électrique associé est évidement prescrit, comme :

  • Un interrupteur sectionneur photovoltaïque
  • Un coffret photovoltaïque pré-câblé
  • Et bien d’autres encore…

Une autre évolution est à prendre en considération : la RE 2020 s’adresse à la qualité de l’air intérieur. Une VMC de qualité est nécessaire pour trouver l’équilibre entre l’investissement, la performance et le confort de vie des utilisateurs.

La VMC est un poste où il est vraiment possible de supprimer le gaspillage énergétique tout en réduisant l’empreinte carbone du bâtiment considéré.

De l’empreinte carbone à l’horizon 2020

La considération environnementale relative au CO2 fait bien sûr référence à ce qui est généré pour chauffer ou ventiler. D’où l’idée d’une auto-suffisance pour réduire l’empreinte carbone liée à l’acheminement de l’électricité (aussi basse puisse-t-elle être en France). Les matériaux de construction et leur cycle de vie sont également dans la mire de la RE 2020 :

La fabrication des matériaux pour la construction du bâtiment

  • La mise en œuvre du chantier
  • L’utilisation du bâtiment
  • Le recyclage (ou l’élimination) des matériaux

Une réglementation intelligente

En fait, vous pouvez remarquer que le consommateur et les professionnels gardent une grande liberté dans le choix du matériel électrique et des accessoires leur permettant d’atteindre cette réduction de consommation énergétique. En ce sens, la RE 2020 est plutôt intelligente. Par conséquent, elle n’impose pas un produit spécifique ni un matériau en particulier (pour l’isolation par exemple). Par contre, il est préférable d’acheter pour chaque gamme de produits une référence d’un fabricant notoire dans le domaine considéré. C’est le seul moyen d’effectuer le meilleur choix pour vous ou vos clients.

Concernant l’isolation, l’utilisation d’éléments les plus naturels possibles dans la construction neuve est une ligne maîtresse. Les fabricants de laine minérale de type laine ou roche doivent donc s’adapter aux nouvelles réglementations de la RE 2020. Ainsi que les industriels du polystyrène expansé. Il leur faut donc innover dès à présent et ne proposer que des matériaux respectueux de l’environnement. Ils doivent prendre en compte la santé des occupants, ainsi de celle des installateurs. A titre d’illustration, il existe une laine de verre non irritante et biosourcée. Elle est élaborée sans formaldéhyde ni phénol, de manière à ne pas polluer la qualité de l’air intérieur. Par ailleurs, avec l’étiquette environnementale A+, il est possible de réduire de près de 40% les effets de serre. Cette réduction se fait à l’échelle du bâtiment, et découlant du chauffage.

Une avancée par palier

La norme qu’impose la nouvelle réglementation environnementale dispose 4 niveaux de bilan énergétique :

  • Le niveau 1
    Ce niveau correspond à la RT 2012, moins 5% de consommation d’énergies.
  • Le niveau 2
    Ce sont les correspondances de la RT 2012, moins 20% de consommation énergétique.
  • Le niveau 3
    Ce stade correspond à la RT 2012 rehaussée de 30 % d’économies en plus. moins 30%
  • Le niveau 4
    Ce niveau caractérise les maisons à énergie passive

Les premiers niveaux sont relativement simples à atteindre. Tandis que les niveaux 3 et 4 nécessitent une étude plus approfondie du projet.

Pour le bilan carbone nécessaire pour être éligible au BEPOS, 2 niveaux le caractérisent :

  • Le niveau C1
  • Le C2

L’application de la nouvelle réglementation RE 2020

La RE 2020 s’appuie particulièrement sur l’expérimentation notée E+C- (pour Energie+ et Carbone-). Elle est assurée par diverses associations, pour fixer les nombreuses exigences de cette nouvelle réglementation environnementale. Les professionnels en reconnaissent le bien- fondé et l’intelligence de mise en œuvre. Cette reconnaissance mérite d’être souligné. En effet, toutes les nouveaux règlements ne sont pas toujours bien accueillis.

La RE 2020 est mise en place en deux étapes :

  • Depuis 2018
    Coquetterie française, l’estampillage 2020 est déjà mis en œuvre depuis 2018 ! Mais uniquement pour les bâtiments publics.
  • A partir de 2020
    La norme va concerner toutes les nouvelles constructions neuves, notamment les bâtiments domestiques.

Saviez-vous que la RE 2020 intègre même la grille du portail dans sa perspective environnementale ? Si vous achetez un portail neuf, profitez-en pour le rendre pilotable depuis votre Smartphone.
Autre domainel qui outrepasse le matériel électrique : la capacité du bâtiment à stocker du CO2 peut être inclus au projet. Aussi, l’installation d’un toit végétalisé fait partie des pistes envisageables.

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