Tout savoir sur les disjoncteurs communicants
Les professionnels de l’électricité n’ont pas attendu l’internet des objets pour connecter les éléments d’un tableau électrique aux réseaux. C’est le cas notamment des disjoncteurs qui sont communicants depuis déjà quelques années. L’utilisateur du tableau ainsi que ceux qui sont chargés de sa maintenance peuvent tirer des informations précieuses en les reliant à un réseau d’information. Ce sont des mesures et des comptes provenant de leur fonctionnement. Ils sont potentiellement exploités pour en optimiser l’utilisation et pour gérer les cycles de maintenance en accord avec les recommandations des fabricants. Les disjoncteurs communicants deviennent alors les périphériques de protection d’un véritable réseau interconnecté. Ils sont désormais la norme dans les installations les plus professionnelles.
Les disjoncteurs communicants pour renforcer la protection
Les disjoncteurs communicants, donc électroniques, sont un premier choix lorsque l’on doit faire une protection côté secondaire. C’est également le cas là où à cause de grandes longueurs de conducteurs ou de petites sections, il n’est pas possible d’utiliser un disjoncteur de ligne classique ou bien des fusibles. Les disjoncteurs électroniques communicants permettent aux constructeurs de machines et d’installations électriques de les utiliser pour mettre hors tension dans un temps défini et de manière très fiable un défaut de terre dans le circuit de commande. Pour la protection des appareils, les disjoncteurs électroniques sont de plus en plus utilisés par rapport aux fusibles classiques en raison de leur précision élevée.
Informer et piloter en temps réel
L’avantage évident des disjoncteurs communicants c’est leur capacité à fournir des informations sur leur propre état. Grâce à un circuit électronique intégré au boîtier on peut mesurer en permanence les paramètres de fonctionnement du disjoncteur. C’est bien sûr tout d’abord l’état marche/arrêt qui est exploitable. On peut non seulement le lire mais également le commander à distance. Son emploi dans un TGBT est donc évidemment bénéfique. En fait on peut considérer les disjoncteurs communicants comme de véritables ordinateur embarqués. Ils évaluent en temps réel la demande de courant, la demande de puissance ainsi que l’énergie accumulée. On peut fixer des minima et des maxima qui déclencheront des alarmes en cas de dépassement. Les rythmes d’échantillonnage des valeurs peuvent également être fixés.
La norme incontournable

Il est aussi possible d’exploiter un réseau de disjoncteurs dans des configurations de TGBT complexes de la même façon qu’on le ferait pour les périphériques d’un réseau local.
Produits communicants et IOT
Si les disjoncteurs ont été parmi les premiers équipements électriques à communiquer, comme le disjoncteur Masterpact Communicant de Schneider Electric par exemple, il semble que la tendance va dorénavant s’étendre à tous les autres modules des TGBT. l’IOT ou internet des objets apporte un gain énorme pour l’exploitation. La miniaturisation extrême des capteurs et des modules de communication rend les mesures et leur communication possible pour tous les matériels utilisés par les électriciens. L’initiative Eliot de Legrand va largement dans ce sens. C’est un programme initié en 2015 qui consacre la fusion de Electricity et d’IoT, d’où l’acronyme Eliot. Legrand s’est fixé l’objectif d’enregistrer d’ici à 2020 une croissance annuelle moyenne à 2 chiffres de ses ventes d’objets connectés.

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