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Les normes de sécurité pour les installations électriques

Les normes de sécurité à pour les installations électriques

De multiples normes de sécurité sont à prendre en compte dans le cadre des installations électriques sur chemins de câbles, gaines ou moulures. La norme NF C 15-100 est le socle fondamental de toute ces installations. Le respect de cette norme est une condition sine qua non pour la mise sous tension d’une installation neuve ou totalement rénovée.

Le champ d’application de la norme NF C 15-100 concerne plusieurs types de matériel 

Les chemins de câbles en dalle perforée

Ils consistent en des supports de câbles disposant d’une base continue et des rebords sans pour autant comporter de couvercle. Un point important à noter est que l’emploi d’une dalle perforée, en complément de ses composants associés, vous permet de distancer les supports et ainsi d’optimiser le budget que vous consacrez à l’achat des matériaux et à la main-d’œuvre nécessaire.

Les chemins de câbles en treillis soudés

Ces supports de câbles, souvent désignés sous le terme « fil », sont plus légers et peuvent être modelés manuellement pour accompagner les différents composants de manière adéquate. Il est important de noter que l’utilisation d’un système de fil encliquetable s’avère être particulièrement pratique pour le montage, garantissant une rapidité d’exécution, tout en assurant une continuité électrique.

Ces précisions devraient vous aider à mieux comprendre et respecter la norme NF C 15-100 lors de vos installations électriques pour un niveau de sécurité optimal.

La norme et les différends types de supportage

Dans le cadre des installations électriques sur chemins de câbles, divers types de supportages sont utilisés pour garantir une installation sécurisée et efficace, en fonction de la configuration des lieux. Le supportage au sol est une méthode consistant à poser les chemins de câbles directement sur le sol de façon sécurisée. Ce système présente l’avantage d’une grande stabilité et s’adapte aux environnements industriels robustes.

Le supportage par tige filetée utilise ce type de tige pour ancrer fermement les chemins de câbles. Ce système permet un ajustement facile de la hauteur et de l’inclinaison. Le supportage mural permet de fixer directement les chemins de câbles à un mur, et d’optimiser de l’espace en utilisant les surfaces verticales. Le support plafond par pendard est un système de supportage suspendu, offrant une bonne gestion de l’espace tout en facilitant l’accès aux câbles.

Le supportage par filin est adapté aux zones difficiles d’accès tout en permettant une grande flexibilité d’installation. Enfin, la fixation IPN sert à sécuriser les chemins de câbles en utilisant des profilés en I (IPN). Elle assure une grande résistance et stabilité des câbles en place.

Dans le champ de la sécurité incendie et indépendamment du type de cheminement, l’importance des câbles ne doit pas être sous-estimée. Tous les conducteurs et câbles doivent impérativement réussir le test de non-propagation des flammes, et il en est de même avec les systèmes de conduits, goulottes, gaines et moulures. Certaines configurations exigent du matériel classifiés dans la catégorie 2.

S’agissant de la protection contre les chocs électriques, le principe de précaution prévaut : les masses – donc les chemins de câbles – doivent se raccorder à la terre. Les règles définies par la norme NF C15 100 disposent plusieurs points à ce sujet :

En ce qui concerne la conception et la mise en œuvre des installations, plusieurs dispositions doivent être prises pour pallier les influences électriques et magnétiques :

En fonction du mode de pose, les distances de séparation varient. Pour illustrer avec les câbles apparents, en faux planchers ou en faux plafonds, la séparation minimale doit être de 5 cm. Pour les conduits encastrés ou apparents, les conduits doivent être séparés (sauf en cas de spécifications contraires du fournisseur).

Le choix de la fixation doit également dépendre de la nature du câblage. Un conducteur nu ne peut se poser que sur des isolateurs. Pour les conducteurs isolés, les différents systèmes doivent absolument avoir un degré de protection IP4X ou IPXXD. Sinon, la pose est sur isolateurs. Pour les autres câbles, la solution de fixation est plus libre.

Le voisinage de l’installation

Les normes imposent à ce que les installations électriques ne soient pas exposées à une température qui pourrait leur être préjudiciable. La pose peut en effet être plus ou moins proche des canalisations de chauffage ou d’air chaud, et de conduits de fumée (528.2.1). Une distance suffisante doit être respectée, ou vous devez installer une séparation sous forme d’un écran thermique. Il est à noter que la solution de transport électrique ne doit pas se cacher dans des gaines de fumée, de ventilation ni de désenfumage.

La solution de transport électrique ne doit pas s’installer à côté de sources de condensations, que ce soit de l’eau, de la vapeur ou du gaz (528.2.2), ni en dessous. Il peut y avoir des exceptions selon les dispositions que vous prenez pour protéger les gaines ou les moulures de l’effet de ces condensations.

D’une manière générale, quand un cheminement électrique est installée à proximité immédiate de canalisations non électriques (528.2.4), la solution doit être protégée contre les dangers éventuels qui pourraient résulter de la présence des autres canalisations.

Les normes fixent la mise en œuvre du produit

Quel que soit le conduit, le chemin de câble, la goulotte ou la moulure que vous choisissez pour assurer la continuité de la protection mécanique, la solution doit résister aux chocs et à l’écrasement, être étanche à l’eau, aux poussières, aux vapeurs et à l’humidité. Par extension, il ne peut pas y avoir de condensation interne. L’élévation de la température ne doit pas générer de problème. Enfin, vous devez veiller à acheter du matériel correspondant au type de pose – les installer dans un mur, sur un mur, dans une cloison, de façon enterrée -.

Quel que soit le produit mis en œuvre, la Commission Electrotechnique Internationale est garante de la codification du matériel. Ce qui permet de savoir si ce que vous achetez est conforme pour l’objet de l’installation. Ainsi la première codification constituée de lettres désigne les matériaux (isolant, métallique, composite), le type (rigide, cintrable, souple, etc.), et l’aspect (lisse, annelé). La seconde codification à 4 chiffres représente dans l’ordre la résistance à l’écrasement, aux chocs, la température la plus basse d’utilisation et la plus haute.

A titre d’illustration, une résistance très élevée à l’écrasement doit s’accompagner du chiffre 1. Si la législation vous impose une résistance moyenne aux chocs, le second chiffre devra montrer un 2. Si les températures ne peuvent pas être négatives, le troisième chiffre devra être un 1 (le 5 étant à -45°). Si elles peuvent monter à +150°, un dernier chiffre 6 ou 7 sera obligatoire.

Si l’installation concerne des conducteurs H07 V-U et U1000 R2V, en apparent, encastré dans une saignée, ou noyé dans du béton, une gaine ICTA s’impose. Pour une installation apparente dans un garage, en extérieur ou dans un atelier, et pour une pose encastrée dans une saignée (seulement dans un mur), achetez un conduit IRL. Pour une installation apparente en saillie, en encastré dans une saignée (mur et plancher), vous serez aux normes avec une solution ICTL. Notez que la couleur grise indique la non-propagation de la flamme, alors que la couleur orange signale l’inverse.

Une gaine ICA est possible pour une saillie apparente ou une pose encastrée dans une saignée murale. S’il existe des parties mobiles et que l’installation est en milieu industriel, une solution Composite Souple Annelée est nécessaire. Toujours selon les normes, pour une installation apparente avec de fortes contraintes mécaniques, comme dans un parking public, une usine, une exploitation agricole, choisissez une gaine MRL (Métallique Rigide Lisse).

Toujours pour une pose apparente en saillie, les colliers doivent se retrouver tous les 80 cm avec l’utilisation d’un conduit rigide, tous les 60 cm s’il est cintrable, et tous les 30 cm si vous déployez un conduit souple. La norme rappelle aussi qu’un collier doit être distant de 5 cm minimum des appareillages électriques.

La même norme rappelle que le choix des conduits constituant une canalisation électrique se fait en fonction du type de câbles, à savoir un multiconducteur ou un monoconducteur, et que le mode de pose autorisé doit en tenir compte.

La protection mécanique des conducteurs s’entend sans discontinuité. Quant au raccordement de plusieurs conduits entre eux, vous devez employer des accessoires de raccordement, comme une dérivation en Té pour un tube IRL. Il va de soi (la norme le rappelle quand même) qu’en cas d’encastrement, ces accessoires doivent garantir l’étanchéité durant la prise et le séchage de l’environnement.

Quel que soit le conduit, et en présence de plusieurs conducteurs de tensions variées, l’isolation globale doit tenir compte de la tension la plus élevée. Ce qui suppose que l’ENSEMBLE couvre au maximum 1/3 de la section intérieure de la gaine ou de la moulure. Pour illustrer avec un conduit ICA, ICTA ou ICTL, un diamètre de 16 mm nécessite de mettre en œuvre un diamètre de 30. S’il s’agit d’un IRL, le diamètre doit être de 44. Pour un conducteur avec une section utile de 40 mm, choisissez respectivement du 255 et 328 mm d’espace intérieure.

Le cas des moulures, goulottes et plinthes en plastique

L’avantage est de ne pas nécessiter de saignée dans les murs et cloisons, mais la norme définit une pose à 10 cm minimum du sol fini. Dans les moulures et le matériel de cheminement en plastique, les différents courants doivent s’installer dans des compartiments différents. A titre d’illustration, les câbles VDI, TV ou téléphone ne peuvent pas cohabiter avec un conducteur de prise électrique ou d’un circuit d’éclairage.

La réglementation française rappelle aussi que l’installateur doit remettre aux occupants d’un local à usage professionnel nouvellement construit ou rénové, le certificat du Consuel. L’intervenant aura vérifié en effet l’adéquation de l’installation avec toutes les normes en vigueur : qualité des produits, visuel de la pose, mesures électriques de continuité de terre, bon déclenchement des différentiels, etc.

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