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La connectique optique

La connectique optique

L’invention de la liaison optique reste une innovation qui a transformé la façon dont nous nous connectons. Elle est la pierre angulaire d’une révolution quant aux communications.

La connectique optique façonne les réseaux qui nous relient les uns aux autres. Que vous passiez un appel téléphonique à travers le monde, que vous téléchargiez une vidéo sur votre tablette ou que vous lisiez cet article en ce moment, elle offre cette connectivité rationalisée, nécessaire dans notre monde de haut débit.

S’appuyant sur une longue histoire d’innovation, les chercheurs ont développé un nouveau verre optique très pur, plus fin qu’un cheveu humain, capable de transmettre efficacement des signaux lumineux sur de longues distances. La majorité des signaux voyagent encore le long de fibres optiques (FO) et utilisent les mêmes principes de base de la transmission de données. L’innovation des marques continue d’exploiter la lumière et de façonner la façon dont nous communiquons : la voix, les e-mails, la musique et les vidéos dans le monde entier à la vitesse de la lumière.

Le câblage optique est utilisée dans une multitude de configurations : en intérieur, en extérieur, ou les deux. Le choix d’un produit se construit d’après un ensemble de critères, dont la gaine. Il faut également tenir compte du type de réseau, utilisation et de pose.

En termes de matériel, la connectique optique se réfère aux tiroirs optiques, à la gestion des câbles, à l’épissurage, aux pigtails, aux accessoires et aux traversées.

50 ans de connectique optique

A la fin des années 70, la connectique optique trouve ses premières utilisations commerciales dans le monde. Elle apporte une nouvelle ère dans les appels vocaux dans les années 80, puis l’explosion des données Dot-Com (pas encore 2.0) dans le milieu des années 1990 a préparé le terrain pour le développement de l’ère Internet. Les réseaux à large bande passante pourraient transporter des pages Web, des courriers électroniques et des données à travers les continents et les océans. A la fin des années 90, Internet ferait partie intégrante de la vie domestique, tertiaire et industrielle. A la fin des années 2000, le Smartphone et le Cloud libèrent l’informatique d’un bâtiment : pour toute application, tout le monde peut se connecter à Internet de n’importe où.

Au fur et à mesure que les entreprises se sont déplacées vers le Cloud, les consommateurs ont également utilisé les plateformes de médias sociaux non seulement pour se connecter, mais aussi pour stocker des photos et des fichiers. Les produits de connectique optique doivent accompagner un nouveau monde de l’IoT, de l’intelligence artificielle et de la réalité virtuelle.

La crise du COVID-19 et une nouvelle ère de connexion : alors que la pandémie fermait des frontières de pays et déplaçait le travail au domicile des individus, une augmentation sans précédent de la demande de bande passante a rendu la liaison optique plus nécessaire que jamais. Pour simplifier le discours, disons qu’il faut distinguer les câbles du reste du matériel.

Choisir un câble optique

Tenir compte de l’environnement d’installation

Vous pouvez acheter un câblage selon le type de gaine :

Sachant que chaque matériau possède des propriétés spécifiques. Ainsi, le Polyéthylène (PE) convient mieux dans un milieu humide, contrairement au LSZH qui le supporte moins bien. Les autres types de gaines réagissent de façon très similaire en revanche.

Pour la résistance au feu, le LSZH est recommandé, au même titre que le PVC. Le PUR est à peu près neutre, alors que sont bons derniers les autres types de matériaux.

Un câblage protégé par une gaine PE émet aucune fumée toxique, à l’inverse du PVC, du caoutchouc nitrile et du polyamide qui libèrent une grande toxicité. Elle est plutôt faible pour le polyuréthane et le polyoléfine.
Si tous réagissent bien aux ultraviolets, le PVC et le PUR sont compatibles avec un biotope huileux et acide. Le LSZH étant le mauvais élève, suivi du matériau PA mal à l’aise dans un milieu acide. Pour un usage intérieur, une gaine en NBR réagit mieux aux huiles qu’un PE.

Résister aux contraintes techniques ?

Une connectique optique avec une gaine en LSZH POLYOLÉFINE est la moins résistante aux contraintes mécaniques. Ce câblage tient un peu mieux les courbures, mais c’est tout. Bien que le POLYURÉTHANE et le CAOUTCHOUC NITRILE réagissent mieux.
Le POLYÉTHYLÈNE supporte le mieux un ensemble de contraintes techniques, permettant au câble d’être enterré. Ce matériau bénéficie d’une bonne solidité générale, il résiste bien aux rongeurs et à l’écrasement, ainsi qu’au tirage. Mais les torsions et les courbures ont raison de lui. Si le POLYURÉTHANE ne craignait pas tant les rongeurs, il aurait pu le remplacer, étant résistant à tout les reste (bien que modéré face à l’écrasement).
En d’autres termes, le PVC s’installe sous fourreau à l’instar du POLYAMIDE, alors que le LSZH POLYOLÉFINE s’utilise dans les bâtiments tertiaires, résidentiels et les ERP. En milieu sévère, vous retrouvez 2 candidats : le POLYURÉTHANE et le CAOUTCHOUC NITRILE.

Choisir en fonction du réseau

Les câbles optiques intérieurs LAN s’adaptent mieux aux bâtiments tertiaires, alors que le SAN se destine aux centres de données par exemple. Les compatibles intérieur/extérieur LAN conviennent aussi bien aux parkings qu’à l’industrie. La liaison optique extérieure LAN CAN convient aux campus, alors que la labellisation MAN VAN est pour le milieu urbain et le réseau Télécoms.

La connectique optique, pour quel emploi ?

Le câble LAN s’utilise en jarretières, pour une pose en intra / inter-baie. Lé référence varie selon la résistance désirée. Ce peut-être :

Pour un réseau FTTH, le but est principalement l’accès à internet à très haut débit, dont la distribution arrive au domicile de l’abonné, la robustesse est privilégiée. Bien que certains chantiers imposent une grande résistance à la traction.

Le THD peut toutefois se répartir sur plusieurs étages, ce qui implique de prélever les brins optiques dans le câble de rocade. Un câble avec de multiples modularités est adapté. Les micro gaines sont faciles à dégainer, qu’elles soient remplies de gel ou pas. Des références sont plus adaptées aux bâtiments résidentiels, alors que d’autres sont idéales pour un bâtiment industriel ou tertiaire.

Data Center

Pour les réseaux d’un centre de données (data center, dataroom), une connectique SAN s’utilise. Elle a l’avantage d’un faible encombrement et d’offrir un faible rayon de courbure. Les câbles existent en 12 et 24 brins optiques. Les câbles micro sont dimensionnés pour l’organisation des faisceaux de liens optiques MTP ou LC dans des baies à haute densité. Ce qui représente un gain de temps dans un chantier, puisque le professionnel peut assembler plusieurs câbles micro break out 250µm par exemple, et les tirer en même temps.

Bâtiments IGH et ITGH

Les bâtiments IGH et ITGH ont des configurations différentes, ce qui implique des poses sur mesure, pour correspondre aux contraintes du chantier. Certaines exigent une forte résistance à la traction, alors que d’autres seront liées à l’encombrement, même si la gaine apporte une protection modérée contre les rongeurs ou l’étanchéité. Il faudrait également évoquer la non propagation de la flamme.

Principalement dans un bâtiment industriel, la connectique optique utilise beaucoup le Bus CAN. Vous le trouvez dans les liaisons inter bâtiments ou dans le nucléaire, dans l’industrie automobile, etc. Il peut être enterré, sous fourreau ou être aérien, voire au sol. Tout dépend de la contrainte. Pour illustrer, les chantiers de l’industrie nucléaire utilisent beaucoup une connectique optique enterrée armée et anti feu C1 EDF. Une liaison optique inter bâtiments va plutôt privilégier une protection contre les rongeurs, une étanchéité avec une double gaine PEHD, une résistance aux UV et une armure totalement diélectrique.

Connectique optique Telecom

La connectique optique pour faire les liens entre les pylônes Telecom est un câblage spécifique. Il offre une excellente étanchéité et résiste très bien aux diverses agressions météorologiques. Sans parler de la contrainte des UV et de l’écrasement. En termes d’applications, la connexion s’effectue par épissurage ou épanouissement.

Les tiroirs optiques et autres accessoires FO

Choisir son tiroir optique

Comme pour le câblage, 3 types d’installations sont possibles pour un tiroir optique :

En intérieur

Pour des applications LAN, dans un coffret ou une baie de brassage. Il doit être coulissant. 
Pour une destination Télécoms, le tiroir doit être télescopique. Une application LAN MAN se retrouve dans une baie, un coffret ou un dataroom. Même localisation pour une destination LAN SAN, mais avec un tiroir optique coulissant.
Notez que dans un data center, il peut être coulissant ou fixe.

En extérieur

Il peut s’agir d’un bâtiment, d’un entrepôt ou de pylônes par exemple. L’infrastructure peut être LAN et s’intégrer dans les murs extérieurs, MAN (FTTH) et se situer dans la gaine technique d’étage, ou bien CAN pour l’environnement industriel.

Intérieur/Extérieur

Selon l’application, l’installation peut être murale ou sur rail DIN.

Guide des accessoires FO

La protection des jarretières peut s’assurer grâce à une porte avant ou/et d’anneaux latéraux. Le jarretièrage peut être latéral . Certains tiroirs optiques peuvent recevoir des liens préconnectorisés, des liaisons directes ou de la fusion. D’autres modèles offrent une réversibilité pour s’adapter aux différents types de traversées, avec parfois une compatibilité avec les traversées sans vis. Enfin, un produit est parfois Plug & Play.

Le matériau importe dans le choix. Il peut être en métal ou en ABS, etc. Pour illustrer, l’ABS résiste au sel et la corrosion. Il en est de même pour les cassettes FO.

Selon le type de réseau optique (local, campus, centres de données, urbain ou distant), vous pouvez acheter un kit complet de gestion des surlongueurs de fibres – très employé dans le Smart Building – ou un épanouisseur DC/micro.

Dans les accessoires, vous trouvez des cassettes d’épissurage, des protections d’épissures, des pigtails pour fusion en structure libre ou serrée, ainsi que des vis. Les liens intérieurs peuvent être simple ou de haute densité, intérieurs/extérieurs, pour un système optique MTP, FTTH pour abonné.

Concernant les traversées, un chantier peut utiliser un modèle spécial data center et ultra haute densité, ou une référence LC SFF (pour Small Form Factor). Vous pouvez acheter des traversées SC simplex et duplex, voire des FC avec empreinte SC. Sans oublier les produits ST.

Il faudrait aussi évoquer les boîtiers optiques industriels, les modèles IP65, les application pour les jonctions, et les boîtiers multifonctions. Ce petit guide serait incomplet sans les prises optiques murales FTTD.

Les baies de brassage se choisissent selon la capacité :

N’oubliez pas les équipements pour les baies de brassage : l’élévation de la baie de câblage, les coffrets muraux, etc.

> La connectique optique sur le site Acome

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