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Comment choisir un luminaire ?

Comment choisir un luminaire ?

Le choix d’un luminaire dépend de plusieurs critères

Choisir un luminaire répond à plusieurs critères, et son aspect n’est que qu’en fin de liste. Beaucoup de consommateurs achètent un design, mais à l’usage ils s’aperçoivent que le produit ne satisfait pas ce pour quoi il a fait l’objet de l’achat. Si vous êtes un professionnel, et que vous laissez le choix du modèle à votre client, il convient de présenter une liste de 2 ou 3 références qui conviendraient. Mais à votre tour se pose la question : comment choisir ces luminaires ?

Faut-il une lampe LED ou une compatibilité avec d’autres ampoules, quelle sera la chaleur de la lumière, le flux lumineux ? L’utilisateur devra-t-il avoir la possibilité de contrôler la luminosité via un variateur installé directement sur le luminaire ? A quelle fin l’achat se destine-t-il ? Quels indices UGR, IP et IK choisir ? A vrai dire, autant de questions qu’il existe de critères.

A quel usage se destine l’achat du luminaire ?

Faut-il choisir un éclairage général ou différencié ? L’éclairage général uniforme est un concept standard. Pour cet objectif, il convient de choisir un luminaire à faisceau large. Les downlights sont adaptés à cet utilisation. Bien qu’il puisse également être obtenu par un éclairage indirect.

Même l’éclairage d’accentuation a besoin des composants de l’éclairage général, pour permettre de mieux percevoir la disposition spatiale des objets illuminés. Tous les produits émettant un faisceau lumineux étroit et dirigé peuvent être utilisés à cette fin. Les spots orientables sont idéaux.

 

Le besoin d’un éclairage direct et indirect

L’éclairage direct permet une lumière diffuse et orientée. Une combinaison de plusieurs références permet une distribution différenciée de la lumière. Ce qui améliore considérablement le relief des objets illuminés en raison de contrastes élevés.

Avec un éclairage indirect, la luminosité générale est diffuse. Il produit en effet une lumière douce très uniforme, et crée une apparence ouverte grâce aux surfaces lumineuses de la pièce. Les problèmes causés par l’éblouissement direct ou réfléchi sont évités. Attention, des luminaires ne produisant que de l’éclairage indirect peuvent créer un environnement plat et monotone.

Une distribution lumineuse large ou étroite

Si vous avez besoin d’une distribution lumineuse étroite ou large, les luminaires dont l’angle sont appropriés. Certains faisceaux sont inférieurs à 20°, et d’autres sont supérieurs. Avec les downlights, l’angle donne

également une indication de la largeur de la répartition lumineuse. Une large distribution crée une verticale plus élevée.

Si l’objectif est de mettre en évidence, le faisceau doit être étroit.

L’éclairage symétrique ou asymétrique

La distribution lumineuse symétrique est utilisée pour fournir un éclairage uniforme. La répartition lumineuse peut être large avec les downlights utilisés pour l’éclairage général des surfaces horizontales.

Les luminaires à répartition lumineuse asymétrique sont conçus pour donner une répartition uniforme de la lumière. Les lampes typiques avec cette caractéristique sont les murales, ou sont des plafonniers.

Le choix d’une lumière horizontale ou verticale

Choisir un luminaire offrant un éclairage horizontal sert souvent à obtenir une lumière fonctionnelle et orientée vers l’utilisateur. Cela s’applique au cas de l’éclairage des lieux de travail, où le projet vise principalement à faciliter des tâches visuelles horizontales.

Les luminaires avec un éclairage vertical sont principalement recherchés pour leur lumière diffuse, laquelle est réfléchie par les surfaces horizontales éclairées. Ce choix répond souvent aux exigences fonctionnelles de tâches visuelles verticales, telles les étagères ou des tableaux. L’éclairage vertical vise fréquemment à créer un environnement visuel, mettant en valeur les caractéristiques et les éléments dominants. Cela s’applique non seulement à l’architecture elle-même, dont les structures peuvent être clairement représentées en éclairant les murs, les façades, mais aussi à l’accentuation et à la modélisation des objets dans l’espace.

Choisir un luminaire en fonction du type de chaleur

La chaleur de la lumière émise dépend de l’ampoule. La gamme de couleurs de lumière blanche est divisée en blanc chaud (3 000K) et blanc neutre (4 000K). D’autres couleurs de lumière blanche ou saturée peuvent être produites avec des références dotés de la technologie RGB ou RGBW chromatique variable.

Avec les luminaires dotés de la technologie RVB, les sources de lumière de couleurs primaires rouge, bleue et verte se mélangent pour donner une multitude de couleurs.
Les luminaires RGBW ont des LED blanches chaudes en plus des LED rouges, vertes et bleues, ce qui améliore considérablement la qualité du rendu des couleurs.

Les luminaires LED colorés sont généralement contrôlés à l’aide d’un contrôleur DALI. Ce qui permet de changer dynamiquement la couleur de la lumière, ainsi que de définir une couleur saturée permanente ou un blanc très chaud ou froid.

Les contraintes d’installation peuvent primer sur les critères de conception

L’agencement d’un luminaire dans un espace architectural peut avoir une contrainte esthétique, imposant un type d’installation. Ce qui réduit la gamme de possibilités quant au choix. Très souvent, il faut considérer l’ajout d’une solution d’éclairage comme un élément de l’architecture existante , à part entière.

Il peut en résulter des choix de solutions mixtes avec différentes possibilités techniques, ou au contraire le choix d’un système intégral.

Quand l’éclairage intégral prime

Dans le cas d’un éclairage intégré, les luminaires sont dissimulés dans l’architecture. Les produits ne sont visibles qu’à travers le motif de leurs ouvertures. Le choix se concentre uniquement sur les effets d’éclairage produits. L’éclairage encastré peut donc être facilement appliqué dans une variété d’environnements. Il permet également de coordonner les sources lumineuses.

C’est une solution plutôt statique. On ne peut modifier la luminosité qu’en utilisant un système de contrôle d’éclairage ou en choisissant des luminaires dimmables. Beaucoup d’appliques et de plafonniers s’encastrent.

Choisir un luminaire additif

Dans le cas d’un éclairage additif, le luminaire apparaît comme un élément de décoration. Il appartient non plus à l’architecture, mais au décorum. Il faut prendre en considération la possibilité de donner un effet à la lumière et de définir une disposition démission. Cet effort a pour but de construire une influence active sur l’apparence visuelle globale.

Ce type de luminaire est flexible, puisqu’il s’agit davantage d’harmoniser l’apparence visuelle de l’installation avec son environnement. Il évite le mélange de différents types de sources lumineuses ou leur disposition confuse. Les projecteurs et les suspensions sont des luminaires additifs.

Le besoin d’un éclairage fixe

Avec les luminaires fixes, différentes répartitions lumineuses sont disponibles. Tous les produits offrant une lumière directionnelle appartiennent à cette gamme. Il convient toutefois de définir avec soin la conception de la structure à mettre en œuvre, toute modification ultérieure d’un luminaire encastré est vite coûteuse.

L’éclairage mobile pour choisir la flexibilité

Il existe différentes manières de rendre une installation flexible. A titre d’illustration, le plus haut degré de flexibilité requis pour l’éclairage d’une exposition temporaire, ou pour des écrans, est fourni par des solutions montées sur des systèmes de rails. Les luminaires peuvent être réalignés, voire réarrangés ou remplacés par d’autres designs.

Le critère de la luminance – la sensation visuelle de luminosité d’une surface

Comment éviter l’éblouissement ?

Dans le cas de luminaires orientables, tels que des spots ou des luminaires directionnels, l’éblouissement dépend également de la répartition lumineuse de l’article. L’éblouissement se produit principalement en cas de défaut de réglage du produit.

Dans le cas d’un luminaire fixe, tels que des downlights, il est nécessaire de faire la distinction entre l’éblouissement direct et l’éblouissement réfléchi. Pour éviter l’éblouissement direct, assurez-vous de pouvoir régler la répartition lumineuse. Plus l’angle de coupure – la gradation – est important, plus le confort visuel est grand.

Les normes

Il existe des normes pour l’éclairage des lieux de travail, qui définissent aussi bien les angles de coupure minimaux que les luminances maximales admissibles pour l’éclairage artificiel. Pour les postes de travail avec VDT (utilisation d’écrans), il existe des exigences spécifiques. Dans le cas de luminaires avec réflecteurs à miroir – ampoules, suspensions, etc. – , le contrôle de l’éblouissement direct est impératif. On conseille de choisir un luminaire dont l’angle est 30° ou 40°.

L’UGR

L’UGR (Unified Glare Rating) compte pour choisir un luminaire. Il correspond au taux d’éblouissement d’inconfort pour lequel il donne une mesure indicative variant entre 10 à 30. Un UGR égal à 10 représente à une absence totale d’éblouissement alors qu’un taux proche de 30 est à un éblouissement très pénible.

La luminance de la source lumineuse, sa taille visible (angle solide) et sa position (indice de position), ainsi que la luminance de l’arrière-plan influencent la valeur UGR. Pour illustrer, un travail de précision impose un UGR <16, alors qu’il peut aller jusqu’à 19 dans un bureau. Une salle de pause peut accepter un indice 22 mais ne sera jamais inférieur à 19. Un commerce s’évalue entre 22 et 25 UGR, ainsi qu’une salle de bain et un local technique. Parfois un UGR de 28 peut se tolérer dans un couloir, avec modération toutefois.

Les performances visuelles

Les performances visuelles s’améliorent fortement lorsque le niveau d’éclairement augmente. Il s’exprime en Lux (lx). Au-dessus de 1000 lux, des effets d’éblouissement sont possibles. Cependant, suivre un ensemble de règles fixes pour les niveaux d’éclairement donne peu de considération à la perception réelle. Ce n’est pas le flux lumineux qui tombe sur une surface donnée – l’éclairement – , mais la lumière émise. Elle se transmet ou se réfléchit par les surfaces. L’image sur la rétine est entièrement créée par le motif de luminance des objets perçus, dans la combinaison de la lumière et de l’objet.

Choisir un luminaire selon des exigences de sécurité

Selon l’agencement du luminaire, l’identification du mode de protection que représente l’IP et l’IK détermine la compatibilité avec un projet considéré. Un luminaire encastré au sol pour un éclairage remontant doit avoir un indice IK important en raison des chocs mécaniques.

Une lampe dans une pièce d’eau doit apporter l’étanchéité nécessaire, d’où un indice IP avec le dernier chiffre indiquant 4, 5 ou 6 selon l’emplacement. Dans le cas où l’on immerge la lampe, la profondeur détermine si ce chiffre final doit être 7 ou 8.

Si on place le luminaire dans un lieu où la poussière est fortement présente, le premier chiffre de l’indice IP doit être élevé. Le chiffre 6 représentant la seule valeur de parfaite étanchéité contre l’intrusion/introduction.

En dehors de ces critères pour choisir un luminaire, d’autres convenances plus subjectives ou économiques peuvent entrer en ligne de compte :

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