Site icon Le blog MaterielElectrique.com

Lampes et ampoules LED : Comment lire les étiquettes ?

Comment lire les étiquettes d'emballages de lampes LED

Dans un passé encore relativement proche, tous les systèmes d’éclairage utilisaient des ampoules à incandescence. Jusqu’à présent, nous les avons simplement remplacées par d’autres lampes de puissance similaire en s’enthousiasmant devant un si faible wattage pour une luminosité supérieure. Aujourd’hui, il est totalement réducteur d’acheter une LED sans regarder les autres avantages. Mais ils ne sont pas tous sur l’emballage du produit que vous achetez.

Le consommateur bénéficie d’une large gamme de produits d’éclairage, il doit ainsi définir quelle lampe LED est la meilleure. Surtout quand vous achetez en ligne, il faut d’abord noter que l’étiquette est semblable à celle comportant les informations de nutrition sur les emballages alimentaires. Son but est de fournir aux clients toutes les informations dont ils ont besoin pour choisir s’il s’agit de la lampe LED idéale ou non. Pourtant, ce n’est pas fatalement la plus économe en énergie qui peut répondre à vos besoins. Dans cette volonté d’information, le législateur a souhaité imposer aux fabricants des mentions obligatoires. Toutes ces indications peuvent parfois apparaître déroutantes si vous ne savez pas ce que signifie lumens, kelvin. Et que faut-il penser de l’IRC ?

Voici un guide pour vous aider à comprendre les termes les plus courants utilisés dans l’éclairage LED, mais surtout choisir en fonction de ce que l’étiquette ne mentionne pas !

Le critère de la luminosité d’une lampe LED

La luminosité est la quantité de lumière projetée par un système d’éclairage. Elle est mesurée en lumens, ce qui correspond à la quantité de lumière projetée par seconde. Mais le consommateur aime toujours choisir en fonction de la quantité de watts dans chaque ampoule LED. Avant, plus les lumières étaient vives, plus la puissance était élevée. Aujourd’hui, la consommation d’énergie d’une lampe LED n’est plus basée sur la quantité de lumière qu’elle produit, et c’est une bonne chose pour les économies d’énergie électrique !

Voici une correspondance entre Lumens et watts d’une ampoule à incandescence :

La température prend des couleurs

Pourquoi encore évoquer le « avant » ? Parce que les réflexes anciens nous font choisir en fonction de ce l’étiquette indique, sans nous soucier de la quantité de lumière réellement nécessaire ! La très grande majorité des consommateurs sait que la couleur d’une lumière est souvent mesurée par la température de couleur, représentée en Kelvin (K). Plus la lumière est chaude, plus la température de couleur est basse. Les lumières domestiques jaune chaud ont généralement une température de couleur d’environ 2700K, tandis que la lumière blanche froide dépasse 5000K.

Avant d’évoquer les recommandation de l’Agence Française de l’Eclairage – l’AFE – continuons à rappeler que la lumière blanche est composée de différentes couleurs ayant chacune une longueur d’onde et un rayonnement différent :

En d’autres termes, plus les kelvins sont bas, plus l’ampoule LED est idéale pour les pièces à vivre. Plus les degrés kelvins sont hauts, plus la lampe émet une lumière proche du bleu, ce qui la rend mieux adaptée à un garage ou un lieu pour bricoler.

Voici un mémo sur les couleurs des températures :

Acheter une ampoule LED pour l’usage que vous en aurez vraiment

Les emballages devraient indiquer le type de luminosité selon l’usage auquel se destine l’ampoule LED, ce qui n’est pas le cas. Aussi, voici un guide d’achat :

Pour un usage résidentiel comme pour les restaurants

Dans un bâtiment tertiaire

Dans un bâtiment industriel

L’étiquette n’indique pas la quantité de lumière de la LED

Avec les informations précédentes, vous pouvez dores et déjà choisir l’ampoule LED d’après les indications de l’emballage. Ce qui incite les consommateurs à choisir une luminosité ou une puissance. C’est l’erreur que nous faisons pratiquement tous. En fait, le bon éclairage dépend surtout du nombre de lampes pour produire la juste quantité de lumière.

Idéalement, il faudrait tenir compte du nombre de Lux, le rendement du luminaire (communiqué par le fabricant), et le facteur de réflexion du mur (donc de la couleur du mur). Voici un guide des facteurs de réflexion :

Pour choisir les Lumens adéquats, il existe une équation :

Nombre de Lux voulus x la surface de la pièce x (1/ le rendement du luminaire) x (1/ le facteur de réflexion).

Les Lux dépendent de l’usage de la pièce :

Voici un exemple concret pour une chambre des parents de 12 m², avec un luminaire possédant un rendement de 0,8. Les murs sont peints en blanc. La formule donne 2 142 Lumens. Pour des halogènes classiques, il faudra 86 Watts maxi. Vous pouvez acheter 2 ampoules de 40 W. Pour du fluocompacte de 36 W, achetez 3 lampes de 12 W.

L’indice de rendu des couleurs ou IRC

Cet indice se réfère à la qualité de la lumière. La base est 100, correspondant à la lumière du jour. Les objets et les couleurs se perçoivent beaucoup mieux quand la capacité de la lampe est proche de cette valeur étalon. Le minimum acceptable est 85%. En dessous, les couleurs perçues ne sont pas celles des objets…

Notez qu’avec un même IRC, la température de couleur (degré Kelvin) de l’ampoule LED modifie la couleur perçue : un IRC de 90% avec 5 550K est légèrement plus gris ou bleu/gris que la réalité, alors qu’avec 3 300K l’aspect est plus sablé, ce qui donne rend les objets plus vifs.

Osram a été parmi les premiers à parler d’IRC, même si sa communication parle davantage de blanc chaud. Il a fallu un eu de temps à Philips, qui préférait encore parler en 2010 d’accent wight. Chaque fabricant peut avoir son langage. D’ailleurs Philips simplifie 10 ans plus tard sa communication, en disant que « vous serez satisfaits avec n’importe quelle ampoule [de sa marque] ». Il assure que toutes sont supérieures à 80%. En 2020, si vous achetez une ampoule LED 6 W (40 W) 4 000K, vous bénéficierez d’un rendu de couleurs élevé, l’IRC étant de 96.

Il faudrait également tenir compte de la proximité avec une fenêtre, avec des murs en relief (parement, etc.). Ce que ne mentionnent pas les étiquettes.

La durée de vie de l’ampoule LED

La plupart des emballages indiquent la durée de vie en heures, mais vous pouvez trouver des mentions en années. Surtout avec des achats sur des sites marchands étrangers. 
Attention toutefois au nombre d’heures, certaines marques ont la communication généreuse. Il faudrait également tenir compte du nombre de cycles d’allumage, et de l’utilisation d’un variateur ou non. A priori les LED sont tout terrain.

Energy Star et autres indicateurs de performances

Les ampoules LED libellées Energy Star garantissent une durabilité supplémentaire. Aux alentours de 3 ans, en moyenne. Beaucoup de consommateurs lisant une étiquette mentionnant le label, pensent que le produit consomme moins. Ceci n’est pas prouvé.

Les lampes sont notées selon leurs performances. De A pour les plus économiques à G pour les goinfres en électricité. Ce classement se défini selon les Lumens restitués par Watt consommés (Lumen ou lm/W) En principe les ampoules de classe A ont une efficacité supérieure à 50 lm/W. Celles de classe G ne dépasse pas 9 lm/W.

En 1999 est arrivée la norme DIN EN 50285 qui détermine cette classe énergétique. Il en existe 7. Les meilleurs élèves de la classe reçoivent un A, comme les tubes fluorescents et les LFC. Les mauvais élèves reçoivent un G, à l’instar les ampoules à incandescence. Le léger souci est que les LEDs n’appartiennent à aucune classe d’efficacité ! Ces ampoules sont exclues du champ d’application de la directive… D’autres types de lampes aussi (supérieures à 6 500 lumens, etc.).

Les fabricants assurent toutefois respecter la classe énergétique A.

> Un autre article sur le même sujet

Quitter la version mobile